lundi 15 octobre 2012

Immigration, étape 2.


Salut tout le monde,

Aujourd’hui, second article sur mes démarches d’immigration.

Le test de français ou TEF s’est bien déroulé le 28 septembre dernier. Je suis arrivé à 9h dans un des centres qui font passer l’examen.

Tout se déroule par ordinateur, en gros c’est un test de compréhension écrite et orale. Côté expression… rien. À croire que les mailles du filet d’Immigration Québec ne sont pas aussi fines qu’il n’y paraît au premier abord. Ok, première faille du système décelée.

Le test en lui-même n’est pas bien difficile pour une personne familiarisée avec sa langue, c'est-à-dire qui a pris le temps de suivre ses cours de français au lieu de se lancer des boulettes de papier mâché pendant les heures de classe pour tuer le temps.

Le niveau est assez élevé, que ce soit en orthographe ou en grammaire/conjugaison. Je n’ai pas eu de difficulté particulière, mais je suis intimement persuadé qu’un adepte du SMS aura de grandes difficultés.

J’avais peur au début d’être corrigé par une personne au niveau moyen. Faux : le test est parisien, il vient de Paris, est expédié à Paris pour correction. Certaines questions ont d’ailleurs un goût étrangement métropolitain : clichés sur la campagne, sur le niveau intellectuel de la province… j’en passe et des meilleures. Bref, on s’en fout, ce qui est fait est fait, et n’est plus à refaire.

Prochaine étape de l’immigration : l’envoi du dossier pour le Certificat de Sélection du Québec. Il faut :

-         imprimer des tonnes de papiers et les faire certifier conformes ;
-         fournir une myriade de justificatifs servant à déterminer notre niveau et notre volonté d’immigrer ;
-         PAYER les frais de dossier. Qui, tenez-vous bien, sont passés de 200 dollars il y a cinq ans à 750 dollars en… avril dernier. Oui, je n’ai pas de chance, c’est la vie, etc.

Un gros travail administratif s’annonce. Le délai moyen de traitement du CSQ est de cinq mois… je vous laisse calculer les niveaux de stress et d’angoisse afférents.

La suite… au prochain épisode ;-)

mardi 2 octobre 2012

Pêche d'automne :-)


Et voilà, première sortie sous les belles couleurs orangées des érables.

Nous sommes sortis sur notre plan d'eau, samedi dernier. 

Au total, la pêche étant moyenne, on comptabilise une vingtaine de prises à deux dont 15 pour lui (j'ai pris une raclée :D ). J'avais pas le feeling ni le pattern, mais j'ai tout de même réussi à toucher quelques beaux poissons. 

Sa plus belle prise avoisine les 4 livres et mon plus beau poisson atteindra à peine 3 livres et 3 onces. Je sais, ça vous perd ces unités de mesure américaines, mais elles donnent une petite touche d'authenticité à ces reportages pseudo-québécois. ;-)

En prime, vous avez droit à quelques photos de la saison des couleurs qui débute à peine ici au Québec... Magnifique. Avec les lunettes polarisantes, j'ai vraiment été bluffé...




La bise de l'autre côté de la Flaque !

lundi 24 septembre 2012


Petit compte-rendu de mes deux sorties de ce weekend.

Trop de vent, alors on s'est rabattus sur une pêche de bordure, sur la Rivière Châteauguay, au Sud de Montréal, et sur la Rivière des Prairies, le tronçon Nord du Saint-Laurent qui borde l'île de Montréal.

La première sortie a été très dure pour moi, j'ai perdu beaucoup de matériel et je n'ai pas ressenti le déclic salvateur tant attendu. J'ai raté plusieurs dorés, j'ai vu quelques poissons-castors percer la surface à la recherche d'une goulée d'air sous une pluie battante. Heureusement, le soleil a percé en fin d'après-midi alors que j'étais complètement trempé. Je tiens d'ailleurs à remercier mon fidèle chapeau de cuir qui m'a protégé le crâne pendant toute la partie de pêche :-D.

Dans mon esprit d'européen bien formaté, le brochet a bien plus de valeur que l'achigan, et je me suis acharné pour en prendre. Pourtant, rien, pas de brochet en vue. Enfin bon, ce n'est que partie remise (pour le maskinongé aussi).

J'aurai la chance de piquer par erreur un esturgeon, le premier de ma carrière. Il faisait environ 90 centimètres. Les photos sont à venir pour ce gaillard. Une vidéo aussi, si la qualité n'est pas trop pourrie pour la mettre en ligne.

Samedi donc, pas de bol. Dimanche, la pêche fut plus fructueuse. Un petit brochet, et trois dorés pas trop gros. Ci-contre, une photo du bestiau. 46 centimètres ça commence à être beau pour le doré, souvent affecté par le nanisme.

Je vous laisse aussi un gros plan des dents de l'animal : je me suis ouvert les doigts dessus, elles sont bien plus tranchantes que celles du sandre. Un jour peut-être, j'arriverai à saisir ce poisson correctement, sans me blesser au passage. Jean-François m'a montré comment le tenir sans se faire mal et sans lui faire plus de mal que nécessaire. Un grand merci à lui d'ailleurs, si un jour il passe par là. S'il n'était pas aussi mordu de pêche, je n'aurais jamais découvert la campagne québécoise.

Prochain compte-rendu à venir, restez branchés :-).


lundi 17 septembre 2012

Immigration, étape 1


Salut à tous !

Toujours pas fait le moindre article sur la pêche, alors que c’est peut-être un de mes loisirs les plus prenants. À croire que j’ai conscience que ça ne plaît pas au plus grand nombre…

C’est surtout que je n’ai pas d’appareil photo digne de ce nom, et ça m’emmerde profondément. Mais je vais y remédier.

Aujourd’hui, quelques nouvelles de mon statut d’immigré (ou de futur immigré).

Pour résumer dans les grandes lignes, il me faut deux sésames pour devenir Résident Permanent Canadien. Il faut l’aval de la province dans laquelle on veut s’installer, puis l’aval du gouvernement canadien. Une étape provinciale, et une étape fédérale.

Mercredi dernier, le 12 septembre, je fêtais mes six mois de travail chez Les Vilains Garçons. C’est un point important, vous allez comprendre pourquoi.

L’étape provinciale, le CSQ, ou Certificat de Sélection du Québec, est attribué en fonction d’un certain barème. Des points sont accordés pour diverses catégories. On y trouve d’une façon non exhaustive le niveau d’études, le métier pratiqué, l’expérience sur le sol québécois, les langues pratiquées et leur niveau.

Pour ma part, je n’avais d’autre choix que d’attendre six mois d’expérience pour faire ma demande. J’étais trop juste au niveau des points. Je vais donc chercher les points là où ils se trouvent, et là où j’ai des atouts.

Voilà pourquoi j’ai passé le CELPIP (Canadian English Language Proficiency Index Program). Pour avoir un certain nombre de points en anglais, et pour prouver ma maîtrise de la langue.

Le test s’est bien passé, j’attends les résultats dans deux semaines. Si j’avais dû refaire quelque chose dans l’intervalle, j’aurais choisi de ne pas être aussi perfectionniste sur la partie expression orale. J’ai été jusqu’à écrire la moindre de mes réponses avant de la dire, et j’ai raté la dernière question à cause de ça, le temps s'étant écoulé avant que je puisse m’en occuper. Pour la partie écrite, j'ai fini une heure avant la fin, et j'ai clairement vu quels étaient mes points faibles et mes points forts en anglais. J'aurais dû me faire plus confiance à l'oral.

Le 28 septembre prochain, ce sera la date de mon prochain test, à savoir celui de français. Ensuite, une fois les résultats obtenus, il faudra lancer la demande de CSQ.

Nous n’y sommes pas encore, mais les choses sont lancées et c’est très agréable de les voir enfin avancer.

Bises à tous,

Louis.

mercredi 25 juillet 2012

Être, ou Avoir


Bonjour à tous.

Encore un message à caractère pseudo politique, une philosophie de comptoir mal dégrossie, me direz-vous. Vous avez raison, l’étalage de ma réflexion se veut simple, non-élitiste.

Par là même, j’entends discuter, au lieu de me réfugier dans des sphères inaccessibles. Je me fais comprendre et je m’ouvre, au lieu de me refermer sur ma réflexion. Le blog est un outil libérateur dans le sens où il me permet de structurer mon analyse, au lieu de la laisser croupir dans un recoin de mon cerveau.

Aujourd’hui, se pose une question fondamentale dans mon choix de société. J'ai quitté pour un temps une société rongée par l’envie, l’amertume et le rejet des différences. Comme on le dit si bien, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Le Québec possède ses propres affres, il se veut multiculturel mais cède aux sirènes des préjugés (souvent). Il souffre de son manque d’éducation (comment l’être non éduqué peut-il comprendre la valeur de l’éducation, puisque les outils même de compréhension et de recul lui font défaut ?).

Tout est affaire de caricature, y compris l’expression des idées. J'y succombe même, je plonge dans la caricature du troll, cédant au plus grand nombre, à la quantité contre la qualité. 
La polarisation des derniers débats d’idées en est le reflet : soit on est communiste/anarchiste/révolutionnaire/soviétique, soit on est capitaliste/riche/sans cœur. Il ne semble pas y avoir d’entre-deux. Pour le paysage politique, c’est pareil : ou on soutient le fédéral, ou on soutient l’indépendance du Québec.

Je ne suis pas communiste. Je ne suis absolument pas capitaliste. Je ne suis pas pour l’indépendance du Québec et l’abandon du multiculturalisme. Je suis contre la hausse des frais de scolarité des universités. Je m’insurge contre la vente de la culture et de l’éducation comme s’il s’agissait de produits quantifiables à l’impact limité.

La véritable question à laquelle je réponds par le biais de cet article, c’est celle du choix de vie.

La réflexion s’impose, car le Québec, outre sa langue, est marqué par un mode de vie à l’américaine, la consommation à outrance, l’abandon de toute retenue. Ce n’est pas au Québec de changer pourtant, mais à moi de m’adapter pour réussir à y vivre.

Pourtant, le choix est fait. Entre Être et Avoir, je choisis d’Être. Deux notions qui se recoupent. On en fait l’exposé sur le lien suivant :


En fait, je n’ai pas envie d’Être. Je voudrais juste trouver du sens. Il y a des gens qui y passent leur vie, d’autres qui se contentent d’Avoir. Je ne veux pas qu’Avoir, finalement, je voudrais savoir pourquoi, comment, à quelles fins.

Ma vraie problématique, c’est de réussir à Être, dans une société façonnée par l’Avoir.

mardi 5 juin 2012

T'es ridicule !


Dixit un col blanc dans ma rue, regard porté sur le tintamarre des voisins, sur leurs balcons en train de mettre une fessée à leurs casseroles (oui, j'en suis).


"Vous êtes ridicules". Et de joindre le geste à la parole, majeur levé. Eh bien, jusqu'à preuve du contraire, le ridicule ne tue pas. 


L'indifférence, par contre... ^.^

Je suis con, par raison. Je vis dans une vieille cité, construite en vieux béton. J’ai pas d’envies, pas d’argent, je rêve de pognon…

J’envie le con du couplet d'avant de cette chanson !

Moi je suis pourri, par envie ! Le jour où j’touche le pactole j’oublierai mes amis !

Je rêve d’avoir du bol, de gagner au Juste Prix (contextuel : d'aller au Grand Prix !), mais jamais je porte une banderole jamais je pousse un cri !

Alors voilà, sous des habits provocateurs, le voilà le fond de ma pensée. Je suis installé dans ma petite vie de travailleur peinard, je ne croule pas sous les soucis d’argent puisque je gagne ma vie. Mais non, je ne me contente pas de gagner, dépenser, dormir, manger, refaire la même boucle encore et encore.

Indignez-vous, qu’ils disaient ! Évidemment cher amis, que je sais que cette démarche frise le ridicule, que je brasse de l’air ! Oui, ce sont des combats futiles, pour lesquels vous ne sortiriez pas de votre « home sweet home » !

Plus sérieusement, entre :

-          celui qui s’insurge chaque jour, quitte à se couvrir de ridicule ;

et :

-          le passif qui avale toutes les couleuvres qu’on lui propose, bouche grande ouverte sans broncher ;

De ces deux caricatures, laquelle est la pire ?

Eh bien, j’ai choisi !

lundi 4 juin 2012

Je n'aime pas le tourisme


Je n’aime pas le tourisme.

Non, je ne l’aime pas. Je ne trouve rien d’extraordinaire à New York, si ce n’est poser quelque part dans une ruelle, et dire : j’y étais. Publier une photo sur Facebook, et puis oublier ensuite, empiler un souvenir dans un album qui sent le renfermé et la poussière. Voyager juste pour dire aux autres qu'on voyage.

Je n’aime pas la version conventionnelle du tourisme. Je voudrais faire de belles photos, oui, montrer un paysage. Parler d'un endroit ?

J’ai surtout envie de donner des reproductions des souvenirs que j’acquiers au gré d’une visite à ceux qui comptent pour moi. J’ai envie de partager. Donner, au lieu de présenter un Nième faire-valoir.

Encore faut-ils que ceux à qui j’ai envie de donner veuillent bien recevoir. C’est pour ça que je donne le lien du blog, mais que je n’en fais pas plus l’apologie que ça. Il est là pour recueillir la pensée du moment, car elle aussi se partage.

Il est là pour recevoir vos réactions, épidermiques, enjouées, narquoises. Parfois malpolies (j’ai eu quelques commentaires injurieux que je n’ai pas publié parce qu’on ne donne pas une tribune aux trolls).

Un exemple : je suis allé au Parc Jean Drapeau, situé sur l'une des îles artificielles du Saint-Laurent. Pour pêcher, d’accord, mais aussi pour découvrir. J’ai été impressionné par le calme qui y règne. Pourtant, Montréal est en face. De l’autre côté. La verdure, le Saint-Laurent dans toute sa splendeur. L’eau qui se brise gentiment sur les rocs de la berge. Le repos, propice à la réflexion.

Car il ne se passe pas une journée sans que je réfléchisse à ma condition. De grandes questions qui reviennent de temps à autre, dans ces moments privilégiés qui favorisent l’introspection.

Ah oui, j’oubliais, je n’aime pas le tourisme. Il est bien trop léger, et vous l’avez deviné, j’aime quand les choses ont du sens. Un brin de cynisme n'a jamais tué personne :D

Bonne journée à vous.

jeudi 24 mai 2012

L'humour comme bouclier !


Coucou tout le monde !

Aujourd’hui, un peu de légèreté.

Petite anecdote qui s’est produite il y a de cela une semaine et demie. Un jeudi matin, je prends le métro à la station Fabre, pour partir au travail. Ce matin-là, des plaisantins ont jeté des grenades lacrymogènes dans les conduits d’aération de l’ensemble du réseau (comment ont-ils su comment paralyser le réseau entier, là est la question). Résultat : pompiers dépêchés de partout, tout le réseau est bloqué pendant presque deux heures. J’arrive au travail en retard, tout le monde est en colère.

Chaque annonce d’incident voit des regards inquiets se lever dans les rames le lendemain, dont le mien. Vais-je encore me retrouver bloqué pendant une heure et demie dans une rame à De Castelneau ?

Le soir, je rentre de la piscine, sur la ligne verte (la plus vétuste). Station McGill, l’annonce survient. Et merde…
Les portes sont ouvertes, cinq minutes s’écoulent. Les gens murmurent, on sent la tension.

Soudain, retentit un autre signal. Une annonce du conducteur de la rame.

« Vous inquiétez pas, on change les piles. On va r’partir. »

Là, tout le wagon explose de rire…

Comment désamorcer une situation stressante ? Un brin d’humour fait parfois toute la différence. J’ai moi-même bien rigolé ce soir-là.

Bises à tous :-)

mercredi 23 mai 2012

Montréal en tabarnak' !


Salut à tous !

Aujourd’hui, on va parler un peu mobilisation politique, et implication locale. Je sais qu’il est de bon ton de rester dans la neutralité, les agacés me le rappellent souvent, on ne s’épanche pas sur Fesselivre.

Alors, pourquoi me suis-je posé comme un relais du conflit qui secoue en ce moment la société québécoise ? Pour plusieurs raisons essentielles (du moins, pour moi).

La première, c’est que le mot « objectivité » ne fait pas partie du vocabulaire de la presse canadienne, à fortiori celle de Montréal. Imaginez-vous une province presque entièrement sous la coupe du Figaro (ou de Libération, pour les rares qui répriment leur envie de me traiter de rouge sur Facedebouc). Imaginez-vous une information orientée, modelée. Reporters Sans Frontières pourrait s’attarder sur le phénomène, car il y a un sérieux problème de censure à Montréal et au Québec. La presse est affiliée au Parti Libéral.

Point numéro deux : découlant du premier point, je suis aux premières loges pour assister à un conflit qui s’envenime, à des exactions policières, aux forces anti-émeute et aux charges de la police montée qui (excusez-moi du peu) a presque piétiné à mort un adolescent dimanche soir… Sic. J’ai donc un regard particulier sur la situation, je la vis.

Je soutiens le mouvement étudiant, un mouvement pacifique, hilarant, potache, et surtout créatif. Je scande des slogans ironiques, sarcastiques, le sourire aux lèvres, car c’est bien là la force de ce mouvement : sa volonté de dénoncer une souffrance en tendant l’autre joue. Car ce gouvernement ne répond que par le mépris et la haine, qu’il distille à l’envi. Quelques exemples de slogans : « On est dangereux hein, on porte un carré rouge ! », « Criez plus fort, pour que personne ne vous ignore ! », « On est plus de cinquante-euh ! »

Troisièmement, la réponse autoritaire (loi 78), délivrée par le gouvernement. Elle me fait penser à De Gaulle. « La chienlit, ça suffit ». Ok, Charest, mon coco, t’es trempé jusqu’au cou dans des affaires de corruption, ça fait neuf ans que tu es au pouvoir, et la seule véritable réponse que tu apportes à l’expression d’un profond malaise social, c’est la matraque ? Mai 68 s’est fait sur la rébellion d’une jeunesse méprisée par les adultes. Mark my words : tu es en train de semer la vigne sur laquelle poussent les raisins de la colère.

Pour les femmes que j’ai vues à terre, frappées par trois hommes en uniforme, pour ces passants qui prennent des gaz lacrymogènes parce qu’ils sont là au mauvais endroit et au mauvais moment, pour ceux qui espèrent un jour voir l’intellect au pouvoir à la place du fric, je m’engage, solidaire, aux côtés du carré de feutrine rouge.

vendredi 18 mai 2012

Grandir en musique !

Bonjour tout le monde !
Aujourd’hui le billet porte sur une chose qui me tient particulièrement à cœur. Il y en a beaucoup, trop diront les mauvaises langues ; ceux qui sont sur Fessebouc l’ont déjà vu. 
J’adore partager des liens vers la musique que j’écoute, et comme j’ai environ une dizaine de coups de cœur par jour, ça doit vous pourrir votre fil d’actualité (mouahaha, moi aussi je vous aime).
La musique. Voilà le thème d’aujourd’hui. En rapport avec mon expatriation, bien évidemment. Comment faites-vous pour gérer l’éloignement avec vos proches ? Moi j’écoute de la musique.
J’ai grandi dans un contexte musical très varié. D’aussi loin que je me souvienne, certains morceaux sont restés gravés dans ma mémoire alors que je grandissais aux pieds de mes parents. 
Mon père aime les chansons à texte. À ses pieds, alors que je jouais avec mes Duplo, résonnaient en arrière-plan des accords de Brel, Brassens, Ferré, Ferrat. 
Ma mère est mélomane, elle aime chanter (n’aie pas honte, on a hérité quelque part de ça, quel dommage que je n'aie pas eu la force d'apprendre à jouer d'un instrument). Auprès d’elle, j'entendais Mike Oldfield, Supertramp, Led Zeppelin, les Rolling Stones, Pink Floyd, les Beatles !
Ces morceaux de musique m’ont marqué à vie. J’en veux pour preuve le présent. J’ai acquis ma culture musicale en faisant mes propres découvertes (ce qui revenait à mettre la musique à fond et ruiner les oreilles parentales au passage :-D), mais aussi en réécoutant ces morceaux qui ont façonné mon intellect, ma sensibilité.
Hier soir, je suis tombé sur Supertramp. Ces morceaux, je ne les connais pas de nom. "Even the quietest moments", j’ai mis un temps fou à la trouver. Je ne me souvenais que de l’air. Mais je l’ai trouvée. Et voilà comment je fais pour me souvenir de vous.
C’est grâce à la musique et aux émotions qu’elle me procure, que lorsque je suis triste, je peux me réfugier dans ce monde qui était celui de mon enfance, à vos côtés. Quand je vois ces kilomètres qui nous séparent, je n’ai qu’à écouter ce que j’ai écouté à vos côtés pour vous retrouver à nouveau.
Je pense à vous.

jeudi 17 mai 2012

Montréal, une des dix villes les plus romantiques du monde.

Commençons par le commencement. Le mot du titre est à prendre au sens large. Romantique, Montréal ? Oui, et non. Je fais un petit billet pour vous donner mon point de vue sur le sujet, car cela revient parfois dans les conversations que j'ai sur place.

Oui, c'est une ville romantique, pour le cadre qu'elle fournit. Un cadre de vie agréable, détendu, sans stress. Les rues sont longues, permettent de faire vagabonder son regard, regarder l'horizon.
La verdure est omniprésente (surtout en ce moment, au printemps).Le cadre est donc agréable, c'est un support idéal pour le "romantique". Là, j'ai envie de dire : quand on est en relation, les cadres sont interchangeables, et peu importe l'endroit où on se trouve, c'est l'état d'esprit qui fait qu'on trouve un endroit romantique.
Là où, à mon sens, les choses se compliquent et prennent un autre aspect plus terre à terre, c'est quand on s'intéresse aux relations en elles-mêmes. Ici, à la nord-Américaine, on sort avec plusieurs personnes en se calquant sur le modèle américain. Le dating. On peut maintenir plusieurs relations "casual" en attendant l'arrivée du prince ou de la princesse charmant(e) (eurk). Donc, par extension, on parle de polyrelation.

Parc Wilfrid Laurier,
couleurs automnales
Pour moi, c'est un modèle difficile à prendre en compte. Imaginez-vous le concept français, élimé et réduit à son plus simple appareil, la définition. 
On trouve quelqu'un qui nous plaît, on sort avec, la relation se construit (ou pas). Il y a exclusivité dès le départ (sauf affirmation du contraire).
Le modèle canadien se base sur la consommation des personnes, jusqu'à ce que la bonne soit trouvée. J'ai du mal à le comprendre mais je l'expérimente, parce qu'il faut vivre la culture des autres pour réussir à l'accepter. 
Il y a exclusivité à partir du moment où on en fait la déclaration, pas avant. Une sorte d'American Idol, mais en amour...
J'en tire une conclusion toute personnelle, que certains me reprocheront et que d'autres approuveront : les relations nord-américaines n'aiment pas le mot "choisir". Il n'y a pas d'engagement.

Partant de la différence culturelle énorme énoncée ci-dessus, et du fait que je vis le romantisme comme un état d'esprit profondément européen (et pas français, je le souligne), je pense que Montréal n'est pas romantique. 
Pour finir sur une note positive, partant du principe que la petite fleur de l'amour peut s'épanouir par tous les temps et sous tous les horizons, je dirai que l'espoir est malgré tout de mise...

Bonne journée à vous les ptits loups :)
PS : je compte sur la sentinelle Alexis pour me dire si j'ai encore écorché l'orthographe d'un mot :P

dimanche 13 mai 2012

Bilan d'un premier mois passé au Québec

Le voici le voilà, après je ne sais combien d'ébauches d'articles que je voulais consacrer à des broutilles, c'est l'heure d'un premier regard derrière soi.


En un mois ma vie a radicalement changé. Je suis passé de l'état de quasi-ermite à celui d'une personne très (voire trop) entourée. J'ai un nouveau travail dans lequel je m'épanouis et que j'aime (ne pas prendre ces mots à la légère, je suis heureux de me lever pour aller bosser, allez donc trouver ça en France).


Sur le site pvtistes.net, je dois reconnaître que les sujets faisant état des différences entre France et Québec, à fortiori le Canada, sont légion. Chacun y va de son petit commentaire sur ce qu'il aime ou n'aime pas. Évidemment, les avis sont assez chauvins (il me manque ça et ça, et puis ça aussi). 


Je ne retiens pour l'instant que ce qui me marque profondément et que je voulais trouver en arrivant dans ce nouveau pays. 


Premier fait tangible : la politesse. Les gens sont d'une amabilité rare, s'excusent souvent pour rien. Le sourire est toujours de mise, on s'intéresse à ce que vivent les autres et la morosité est un mot qui n'a pas de sens ici. N'en déplaise à certains européens qui devraient un peu s'inspirer de leurs cousins et de leur enthousiasme.


Second fait remarquable : la liberté. Vous n'avez pas remarqué ? En France, on passe notre temps à émettre des jugements de valeur sur les autres, dans la rue, chez soi, n'importe où (quid de cet article :P, vive la mise en abyme, ndr faute corrigée, merci Alexis). Ici, les filles qui sortent sur l'avenue Mont-Royal en night-club n'hésitent pas à s'afficher en jupe courte (voire très courte). Elles font ce qu'elles veulent, et je pourrais me balader en tutu rose avec rangers noires que personne ne serait étonné. C'est un des effets de ce mélange si particulier qu'est Montréal, placée à mi-chemin entre la culture américaine et la culture européenne. Cette liberté d'action, l'intériorisation des jugements de valeur m'est arrivée en pleine figure, comme un soulagement. Je peux enfin sortir la canne à pêche et le chapeau sans avoir trois ados abrutis sur mon dos pour se moquer :)


Troisième fait remarquable (et je m'arrête là) : la gymnastique entre le français et l'anglais. Moi qui suis traducteur, aucun souci avec le québécois, petit à petit phagocyté par l'américain, omniprésent. Un nouveau dialecte qui s'offre à moi et que je découvre comme une nouvelle pâtisserie (miam). Pour peu qu'on prenne la peine d'y mettre les formes et d'adopter un raisonnement de linguiste, les gens s'ouvrent à vous comme une fleur délaissée au fond d'un jardin. Si je dois dire une chose sur l'effet de Montréal, c'est que cette ville m'apprend petit à petit la tolérance, un mot que j'avais oublié en France.


À venir, d'autres articles un peu moins généralistes. Merci de me suivre :)





mercredi 21 mars 2012

Envie d'ailleurs !

Certains le savent depuis quelques années, d'autres ont eu la surprise de me voir faire mes valises pour traverser l'Atlantique. 
Ce blog prend aujourd'hui un nouveau départ puisqu'il me permet de poser quelques articles de façon régulière, et de jalonner mon parcours canadien. 
Une brève chronologie pour ceux qui auraient oublié, un rappel à l'ordre pour les distraits : 

2008 - janvier 2010 : j'ai déjà envie de partir, j'en parle autour de moi, mais je ne peux pas. Les raisons ? Pas assez de tunes, pas fini mes études, toute une série d'obstacles parsemés d'un peu d'appréhension et de mauvaise foi. Au final, je repousse l'échéance mais les graines du projet sont semées.

Novembre 2010 : fin des études, préparation du projet et prise de contact avec de futurs clients canadiens.

Novembre 2011 : un an de travail en freelance avec le Canada (entre autres), plusieurs étapes de franchies, et la démangeaison se fait de plus en plus forte. Mon cœur balance.

16 novembre 2011 : ouverture du quota PVT. J'ai deux jours pour réfléchir, faire le dossier et l'envoyer en recommandé avant que les 6750 places ne soient prises. C'est qu'ils sont nombreux à vouloir fuir la morosité et le manque de travail. Mais bon, pour rester politiquement corrects, on va dire qu'ils ont envie de voir du pays. 

17 novembre 2011 : une nuit blanche à remplir les dossiers, peaufiner, signer, imprimer, vérifier, revérifier, etc. Tout part à 13h par Chronopost. Le stress de l'attente commence.

Mi-décembre 2011 : acceptation conditionnelle ! Première étape franchie !

14 janvier 2012 : lettre d'introduction reçue. Premier gros coup de stress terminé. C'est  l'heure du départ, et des préparatifs.


07 mars 2012 : je suis dans l'avion. Ça y est, le rêve est devenu réalité.

Je me serai levé à 4h du matin heure française, pour me coucher à minuit, heure de Montréal. Presque une journée complète passée debout. Une journée de folie, un grain de légèreté dans la tête alors que je viens de traverser l'océan Atlantique pour la première fois de ma vie.

Le premier flot d'émotions survient lorsque je descends de l'avion et que je me retrouve dans l'immense aéroport de Montréal. Un mélange d'excitation et d'angoisse qui laisse un goût spécial sur le palais.


Ce goût, c'est celui de l'aventure :)


Salut Montréal !