jeudi 6 mai 2010

Bar - Seabass

Le bar. On le cherche pendant un bail ce poisson-là ! Pour ma part, je n'en ai pas encore fait de beau, et celui de la photo... a été pris par un ami ! Mais je la mets quand même, j'adore les reflets irisés sur ses flancs !


Allez, prochain compte-rendu sur ce poisson, j'aurai une prise à montrer !

Grosse zébrée !


Petite sortie au coup du soir ce jeudi pour moi, dans le canal à côté de chez moi. Pas de touche jusqu'à ce que j'approche du déversoir.

Je peigne consciencieusement le fond avec mon bubbling shad gros format, et là beigne monumentale au milieu. Ça monte en surface : gros broc 60 up (gros pour moi, ça fait longtemps que je n'en ai vu d'aussi gros). Une belle chandelle, un départ à toute berzingue vers la chute d'eau, et là le drame, casse.

Vert de chez vert, je monte un petit rockvib 2" rose bonbon sur un plomb balle de 3g, pour viser les perches du coin.

Même séquence, ratissage, peignage en règle, arrivé au pied de la chute, autre châtaigne. Ça se débat, et un petit broc de 40 environ vient crever la surface. Merd... credi, j'ai pas aplati l'ardillon de mon simple. Heureusement, le bonhomme se décroche, ouf encore un de vacciné qui se fera pas buter.

Je continue, persuadé d'avoir ma perche du soir... rechâtaigne, au pied de la chute. Là, c'est gros, et ça veut pas monter. Broc ? Eh ben non, perche ! Et quelle perche ! Complètement en panique, je me demande comment je vais lui faire grimper la berge en caillasse de 2m. Je la noie un peu avant de la treuiller en priant pour que ça casse pas.

Arrivée en haut, je décroche le leurre déchiqueté, je la prends par la bouche, photo photo et je me dépêche d'aller à la cale pour la relâcher. Oui parce que madame était très claire, et visiblement abîmée, je ne sais pas par quoi.




 
Bref, au total la zébrée fait 44cm, et bat mon record personnel de 1 petit centimètre.

lundi 3 mai 2010

Le rockfishing, jeu du chat et de la souris version grandeur nature

Le chat, c'est moi. 

Félin pataud sur les cailloux, toujours aux limites de la gamelle épouvantable, je me balade de spot en spot, à l'affut de nouvelles proies, qui repartiront bien vite à l'eau. La pêche dans les rochers à l'ultra-léger, puisque c'est le nom qu'on lui donne en français, m'a très vite passionné.

La proie, ou les proies, ce sont les poissons de rocher. Et il n'y fait pas bon vivre. Tant de prédateurs, et d'attaques violentes parties de nulle part font que je n'aimerais pas être un petit poisson dans cet univers, où le plus gros dévore le plus petit.

Au bas de la chaîne alimentaire, les crustacés, alevins et autres petits casse-croûtes se planquent et se terrent, cloués par la trouille de finir en repas.

Et la longue liste des prédateurs commence. 

Le premier vorace peut aussi servir de casse-croûte aux autres : le gobie est un planqué, prédateur certes, mais pas téméraire. Caché sous les rochers, il attend que passe la bouffe, sort, la saisit et repart aussitôt à l'abri. Parfois, c'est dans un éclair que le leurre disparait, happé par une gueule invisible. 



Autre habitant de ce chaos : la vieille

Oh oui, on la croirait âgée et croulante, mais ce labridé à la défense renommée sait se faire respecter. Terreur des côtes bretonnes, son comportement se rapproche de celui du gobie, mais elle est bien plus redoutable que lui. 
Grande amatrice de coquillages, cette dame possède des mâchoires coupantes comme un rasoir, où il vaut mieux ne pas mettre le doigt. Elle est aussi plus grande : certains sujets peuvent dépasser le kilo, et parfois atteindre les cinquante centimètres.



Sa robe est très diversifiée : la perfide se planque parmi les algues et sous les rocs, et son mimétisme pourrait rendre jaloux la majeure partie des militaires de la rade de Brest. Elle peut être marbrée de sombre, avoir des reflets verts, ou encore arborer un splendide rouge vif.

Ces deux monstres sont ceux que je touche le plus souvent. Il y en a d'autres, et nous les découvrirons plus tard. Amis curieux, restez à l'écoute !

Saint-Malo, premier pied à terre d'une longue séries d'aventures

Une ville si proche, et pourtant si éloignée. Rennes est à 100 kilomètres, cinquante longues minutes de train qui séparent un pêcheur de la côte, de la marée et du marnage. Rivières exsangues et étangs stériles cèdent leur place aux étendues salées pleines de promesses. 

Souvent rude, mais si inoubliables, les expériences que j'ai glanées à Saint-Malo en font une des villes que je préfère pour la pêche, tant la diversité s'offre à mon regard de pêcheur.

























Le meilleur côtoie le pire, entre le bassin des professionnels de la pêche, qui le prennent pour une poubelle, et les rocs couverts de goémon qui me servent de terrain de jeu pour traquer les petites bestioles qui les peuplent...

Merci à toi Saint-Malo, tu signes un décret de longue date prévu pour durer des lustres, et enrichir la masse de mes souvenirs.