jeudi 24 mai 2012

L'humour comme bouclier !


Coucou tout le monde !

Aujourd’hui, un peu de légèreté.

Petite anecdote qui s’est produite il y a de cela une semaine et demie. Un jeudi matin, je prends le métro à la station Fabre, pour partir au travail. Ce matin-là, des plaisantins ont jeté des grenades lacrymogènes dans les conduits d’aération de l’ensemble du réseau (comment ont-ils su comment paralyser le réseau entier, là est la question). Résultat : pompiers dépêchés de partout, tout le réseau est bloqué pendant presque deux heures. J’arrive au travail en retard, tout le monde est en colère.

Chaque annonce d’incident voit des regards inquiets se lever dans les rames le lendemain, dont le mien. Vais-je encore me retrouver bloqué pendant une heure et demie dans une rame à De Castelneau ?

Le soir, je rentre de la piscine, sur la ligne verte (la plus vétuste). Station McGill, l’annonce survient. Et merde…
Les portes sont ouvertes, cinq minutes s’écoulent. Les gens murmurent, on sent la tension.

Soudain, retentit un autre signal. Une annonce du conducteur de la rame.

« Vous inquiétez pas, on change les piles. On va r’partir. »

Là, tout le wagon explose de rire…

Comment désamorcer une situation stressante ? Un brin d’humour fait parfois toute la différence. J’ai moi-même bien rigolé ce soir-là.

Bises à tous :-)

mercredi 23 mai 2012

Montréal en tabarnak' !


Salut à tous !

Aujourd’hui, on va parler un peu mobilisation politique, et implication locale. Je sais qu’il est de bon ton de rester dans la neutralité, les agacés me le rappellent souvent, on ne s’épanche pas sur Fesselivre.

Alors, pourquoi me suis-je posé comme un relais du conflit qui secoue en ce moment la société québécoise ? Pour plusieurs raisons essentielles (du moins, pour moi).

La première, c’est que le mot « objectivité » ne fait pas partie du vocabulaire de la presse canadienne, à fortiori celle de Montréal. Imaginez-vous une province presque entièrement sous la coupe du Figaro (ou de Libération, pour les rares qui répriment leur envie de me traiter de rouge sur Facedebouc). Imaginez-vous une information orientée, modelée. Reporters Sans Frontières pourrait s’attarder sur le phénomène, car il y a un sérieux problème de censure à Montréal et au Québec. La presse est affiliée au Parti Libéral.

Point numéro deux : découlant du premier point, je suis aux premières loges pour assister à un conflit qui s’envenime, à des exactions policières, aux forces anti-émeute et aux charges de la police montée qui (excusez-moi du peu) a presque piétiné à mort un adolescent dimanche soir… Sic. J’ai donc un regard particulier sur la situation, je la vis.

Je soutiens le mouvement étudiant, un mouvement pacifique, hilarant, potache, et surtout créatif. Je scande des slogans ironiques, sarcastiques, le sourire aux lèvres, car c’est bien là la force de ce mouvement : sa volonté de dénoncer une souffrance en tendant l’autre joue. Car ce gouvernement ne répond que par le mépris et la haine, qu’il distille à l’envi. Quelques exemples de slogans : « On est dangereux hein, on porte un carré rouge ! », « Criez plus fort, pour que personne ne vous ignore ! », « On est plus de cinquante-euh ! »

Troisièmement, la réponse autoritaire (loi 78), délivrée par le gouvernement. Elle me fait penser à De Gaulle. « La chienlit, ça suffit ». Ok, Charest, mon coco, t’es trempé jusqu’au cou dans des affaires de corruption, ça fait neuf ans que tu es au pouvoir, et la seule véritable réponse que tu apportes à l’expression d’un profond malaise social, c’est la matraque ? Mai 68 s’est fait sur la rébellion d’une jeunesse méprisée par les adultes. Mark my words : tu es en train de semer la vigne sur laquelle poussent les raisins de la colère.

Pour les femmes que j’ai vues à terre, frappées par trois hommes en uniforme, pour ces passants qui prennent des gaz lacrymogènes parce qu’ils sont là au mauvais endroit et au mauvais moment, pour ceux qui espèrent un jour voir l’intellect au pouvoir à la place du fric, je m’engage, solidaire, aux côtés du carré de feutrine rouge.

vendredi 18 mai 2012

Grandir en musique !

Bonjour tout le monde !
Aujourd’hui le billet porte sur une chose qui me tient particulièrement à cœur. Il y en a beaucoup, trop diront les mauvaises langues ; ceux qui sont sur Fessebouc l’ont déjà vu. 
J’adore partager des liens vers la musique que j’écoute, et comme j’ai environ une dizaine de coups de cœur par jour, ça doit vous pourrir votre fil d’actualité (mouahaha, moi aussi je vous aime).
La musique. Voilà le thème d’aujourd’hui. En rapport avec mon expatriation, bien évidemment. Comment faites-vous pour gérer l’éloignement avec vos proches ? Moi j’écoute de la musique.
J’ai grandi dans un contexte musical très varié. D’aussi loin que je me souvienne, certains morceaux sont restés gravés dans ma mémoire alors que je grandissais aux pieds de mes parents. 
Mon père aime les chansons à texte. À ses pieds, alors que je jouais avec mes Duplo, résonnaient en arrière-plan des accords de Brel, Brassens, Ferré, Ferrat. 
Ma mère est mélomane, elle aime chanter (n’aie pas honte, on a hérité quelque part de ça, quel dommage que je n'aie pas eu la force d'apprendre à jouer d'un instrument). Auprès d’elle, j'entendais Mike Oldfield, Supertramp, Led Zeppelin, les Rolling Stones, Pink Floyd, les Beatles !
Ces morceaux de musique m’ont marqué à vie. J’en veux pour preuve le présent. J’ai acquis ma culture musicale en faisant mes propres découvertes (ce qui revenait à mettre la musique à fond et ruiner les oreilles parentales au passage :-D), mais aussi en réécoutant ces morceaux qui ont façonné mon intellect, ma sensibilité.
Hier soir, je suis tombé sur Supertramp. Ces morceaux, je ne les connais pas de nom. "Even the quietest moments", j’ai mis un temps fou à la trouver. Je ne me souvenais que de l’air. Mais je l’ai trouvée. Et voilà comment je fais pour me souvenir de vous.
C’est grâce à la musique et aux émotions qu’elle me procure, que lorsque je suis triste, je peux me réfugier dans ce monde qui était celui de mon enfance, à vos côtés. Quand je vois ces kilomètres qui nous séparent, je n’ai qu’à écouter ce que j’ai écouté à vos côtés pour vous retrouver à nouveau.
Je pense à vous.

jeudi 17 mai 2012

Montréal, une des dix villes les plus romantiques du monde.

Commençons par le commencement. Le mot du titre est à prendre au sens large. Romantique, Montréal ? Oui, et non. Je fais un petit billet pour vous donner mon point de vue sur le sujet, car cela revient parfois dans les conversations que j'ai sur place.

Oui, c'est une ville romantique, pour le cadre qu'elle fournit. Un cadre de vie agréable, détendu, sans stress. Les rues sont longues, permettent de faire vagabonder son regard, regarder l'horizon.
La verdure est omniprésente (surtout en ce moment, au printemps).Le cadre est donc agréable, c'est un support idéal pour le "romantique". Là, j'ai envie de dire : quand on est en relation, les cadres sont interchangeables, et peu importe l'endroit où on se trouve, c'est l'état d'esprit qui fait qu'on trouve un endroit romantique.
Là où, à mon sens, les choses se compliquent et prennent un autre aspect plus terre à terre, c'est quand on s'intéresse aux relations en elles-mêmes. Ici, à la nord-Américaine, on sort avec plusieurs personnes en se calquant sur le modèle américain. Le dating. On peut maintenir plusieurs relations "casual" en attendant l'arrivée du prince ou de la princesse charmant(e) (eurk). Donc, par extension, on parle de polyrelation.

Parc Wilfrid Laurier,
couleurs automnales
Pour moi, c'est un modèle difficile à prendre en compte. Imaginez-vous le concept français, élimé et réduit à son plus simple appareil, la définition. 
On trouve quelqu'un qui nous plaît, on sort avec, la relation se construit (ou pas). Il y a exclusivité dès le départ (sauf affirmation du contraire).
Le modèle canadien se base sur la consommation des personnes, jusqu'à ce que la bonne soit trouvée. J'ai du mal à le comprendre mais je l'expérimente, parce qu'il faut vivre la culture des autres pour réussir à l'accepter. 
Il y a exclusivité à partir du moment où on en fait la déclaration, pas avant. Une sorte d'American Idol, mais en amour...
J'en tire une conclusion toute personnelle, que certains me reprocheront et que d'autres approuveront : les relations nord-américaines n'aiment pas le mot "choisir". Il n'y a pas d'engagement.

Partant de la différence culturelle énorme énoncée ci-dessus, et du fait que je vis le romantisme comme un état d'esprit profondément européen (et pas français, je le souligne), je pense que Montréal n'est pas romantique. 
Pour finir sur une note positive, partant du principe que la petite fleur de l'amour peut s'épanouir par tous les temps et sous tous les horizons, je dirai que l'espoir est malgré tout de mise...

Bonne journée à vous les ptits loups :)
PS : je compte sur la sentinelle Alexis pour me dire si j'ai encore écorché l'orthographe d'un mot :P

dimanche 13 mai 2012

Bilan d'un premier mois passé au Québec

Le voici le voilà, après je ne sais combien d'ébauches d'articles que je voulais consacrer à des broutilles, c'est l'heure d'un premier regard derrière soi.


En un mois ma vie a radicalement changé. Je suis passé de l'état de quasi-ermite à celui d'une personne très (voire trop) entourée. J'ai un nouveau travail dans lequel je m'épanouis et que j'aime (ne pas prendre ces mots à la légère, je suis heureux de me lever pour aller bosser, allez donc trouver ça en France).


Sur le site pvtistes.net, je dois reconnaître que les sujets faisant état des différences entre France et Québec, à fortiori le Canada, sont légion. Chacun y va de son petit commentaire sur ce qu'il aime ou n'aime pas. Évidemment, les avis sont assez chauvins (il me manque ça et ça, et puis ça aussi). 


Je ne retiens pour l'instant que ce qui me marque profondément et que je voulais trouver en arrivant dans ce nouveau pays. 


Premier fait tangible : la politesse. Les gens sont d'une amabilité rare, s'excusent souvent pour rien. Le sourire est toujours de mise, on s'intéresse à ce que vivent les autres et la morosité est un mot qui n'a pas de sens ici. N'en déplaise à certains européens qui devraient un peu s'inspirer de leurs cousins et de leur enthousiasme.


Second fait remarquable : la liberté. Vous n'avez pas remarqué ? En France, on passe notre temps à émettre des jugements de valeur sur les autres, dans la rue, chez soi, n'importe où (quid de cet article :P, vive la mise en abyme, ndr faute corrigée, merci Alexis). Ici, les filles qui sortent sur l'avenue Mont-Royal en night-club n'hésitent pas à s'afficher en jupe courte (voire très courte). Elles font ce qu'elles veulent, et je pourrais me balader en tutu rose avec rangers noires que personne ne serait étonné. C'est un des effets de ce mélange si particulier qu'est Montréal, placée à mi-chemin entre la culture américaine et la culture européenne. Cette liberté d'action, l'intériorisation des jugements de valeur m'est arrivée en pleine figure, comme un soulagement. Je peux enfin sortir la canne à pêche et le chapeau sans avoir trois ados abrutis sur mon dos pour se moquer :)


Troisième fait remarquable (et je m'arrête là) : la gymnastique entre le français et l'anglais. Moi qui suis traducteur, aucun souci avec le québécois, petit à petit phagocyté par l'américain, omniprésent. Un nouveau dialecte qui s'offre à moi et que je découvre comme une nouvelle pâtisserie (miam). Pour peu qu'on prenne la peine d'y mettre les formes et d'adopter un raisonnement de linguiste, les gens s'ouvrent à vous comme une fleur délaissée au fond d'un jardin. Si je dois dire une chose sur l'effet de Montréal, c'est que cette ville m'apprend petit à petit la tolérance, un mot que j'avais oublié en France.


À venir, d'autres articles un peu moins généralistes. Merci de me suivre :)