dimanche 13 mai 2012

Bilan d'un premier mois passé au Québec

Le voici le voilà, après je ne sais combien d'ébauches d'articles que je voulais consacrer à des broutilles, c'est l'heure d'un premier regard derrière soi.


En un mois ma vie a radicalement changé. Je suis passé de l'état de quasi-ermite à celui d'une personne très (voire trop) entourée. J'ai un nouveau travail dans lequel je m'épanouis et que j'aime (ne pas prendre ces mots à la légère, je suis heureux de me lever pour aller bosser, allez donc trouver ça en France).


Sur le site pvtistes.net, je dois reconnaître que les sujets faisant état des différences entre France et Québec, à fortiori le Canada, sont légion. Chacun y va de son petit commentaire sur ce qu'il aime ou n'aime pas. Évidemment, les avis sont assez chauvins (il me manque ça et ça, et puis ça aussi). 


Je ne retiens pour l'instant que ce qui me marque profondément et que je voulais trouver en arrivant dans ce nouveau pays. 


Premier fait tangible : la politesse. Les gens sont d'une amabilité rare, s'excusent souvent pour rien. Le sourire est toujours de mise, on s'intéresse à ce que vivent les autres et la morosité est un mot qui n'a pas de sens ici. N'en déplaise à certains européens qui devraient un peu s'inspirer de leurs cousins et de leur enthousiasme.


Second fait remarquable : la liberté. Vous n'avez pas remarqué ? En France, on passe notre temps à émettre des jugements de valeur sur les autres, dans la rue, chez soi, n'importe où (quid de cet article :P, vive la mise en abyme, ndr faute corrigée, merci Alexis). Ici, les filles qui sortent sur l'avenue Mont-Royal en night-club n'hésitent pas à s'afficher en jupe courte (voire très courte). Elles font ce qu'elles veulent, et je pourrais me balader en tutu rose avec rangers noires que personne ne serait étonné. C'est un des effets de ce mélange si particulier qu'est Montréal, placée à mi-chemin entre la culture américaine et la culture européenne. Cette liberté d'action, l'intériorisation des jugements de valeur m'est arrivée en pleine figure, comme un soulagement. Je peux enfin sortir la canne à pêche et le chapeau sans avoir trois ados abrutis sur mon dos pour se moquer :)


Troisième fait remarquable (et je m'arrête là) : la gymnastique entre le français et l'anglais. Moi qui suis traducteur, aucun souci avec le québécois, petit à petit phagocyté par l'américain, omniprésent. Un nouveau dialecte qui s'offre à moi et que je découvre comme une nouvelle pâtisserie (miam). Pour peu qu'on prenne la peine d'y mettre les formes et d'adopter un raisonnement de linguiste, les gens s'ouvrent à vous comme une fleur délaissée au fond d'un jardin. Si je dois dire une chose sur l'effet de Montréal, c'est que cette ville m'apprend petit à petit la tolérance, un mot que j'avais oublié en France.


À venir, d'autres articles un peu moins généralistes. Merci de me suivre :)





1 commentaire:

  1. On écrit "mise en abyme" mon enfant.

    Enjoy your life there (I know you do).

    -Nalesk.

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