lundi 21 janvier 2013

Le froid !


Bonjour à tous.

Alors, le sujet d’aujourd’hui colle bien avec la saison, puisqu’on va parler du froid. Ouais, c’est limite la première question qu’on me pose quand je dis que je suis au Québec/Canada/pays du sirop d’érable et du renne (que 80 % des canadiens n’ont jamais vu, soit dit en passant).

Premier point très important : le froid européen, voire français, et le froid canadien sont deux choses totalement différentes.

Le climat qui sévit au Canada est un mélange de grandes tendances climatiques, vous savez celles qu’on nous fait apprendre à l’école : polaire, continental, et tempéré. Suivant la météo et les flux anticycloniques, ces trois données fluctuent.

Le climat polaire est au Nord. Facile. Le continental, c’est une dominante présente sur la majeure partie du Canada : air sec, températures froides en hiver, chaudes en été.

Le tempéré se trouve près de la frontière avec les USA. Au Sud, donc. On le ressent surtout au printemps, ce qui facilite l’assimilation par nous autres européens qui y retrouvons nos températures habituelles.

La dynamique est la suivante : les perturbations et systèmes pluvieux viennent de l’océan. Avec eux, vient la douceur. La pluie et la neige sont donc synonymes de redoux au milieu des températures normales de saison.

Lorsque l’anticyclone réussit à repousser les nuages, il amène avec lui l’air glacial de l’arctique. Ce qui fait que, comme en vallée du Rhône, quand le vent souffle, il amène le soleil, et le froid.

En résumé : quand il fait beau, on se les gèle. Littéralement. À Montréal, ça tourne autour de -20 avec les températures arctiques, sans parler du facteur vent.

Voilà pour le fait établi. Maintenant, viennent s’ajouter à l’équation deux facteurs : l’humidité, qui n’est présente que lorsque les systèmes nuageux (et donc le redoux) sont là, et le vent.

Quand il fait très froid, il fait très sec. Le froid n’est donc pas si insupportable qu’on le dit.

Le facteur vent rend les températures moins supportables. Un vent de 60 km/h par -20, ça donne du -27 en température ressentie. Ici, nos cousins annoncent ces variations car elles conditionnent l’habillement.

Pour ma part, avec une couche de laine de mérino, mon gros manteau d’hiver et mon bonnet, je n’ai pas froid. Par -20. Je n'ai pas encore pu tester le -30 mais je mettrai à jour, au cas où.

On va finir sur une note humoristique avec quelques détails et anecdotes croustillant(e)s.

-    Non, quand tu pisses dans la neige par -20, ça ne fait pas un bâton jaune. C’est d'ailleurs faisable (testé par votre humble serviteur).
-    Oui, on peut tenir plusieurs heures dehors quand il fait -25. Faut juste avoir de bonnes chaussettes et savoir bouger pour se réchauffer.
-     Quand les chiens pissent, ça ne se voit pas. On ne se rend pas compte du degré de saleté de la rue. Sauf que là, avec la neige… on voit tout. Les rues sont des pissotières pour clébards. Une raison de plus pour moi de ne pas les aimer. Rassurez-vous, il y a pire.
-    La neige, c’est beau, et c’est pratique. Ça permet au pseudo-écolo de jeter ses papiers/ordures/conneries en tout genre et d’enfouir ça vite fait bien fait. Quand tout fond… c’est atroce.
-    Par -20, les narines ont tendance à coller quand on respire, ça fait bizarre au début, mais on s’y fait !
-  Quand il neige, il faut déneiger assez rapidement, sinon ça gèle et c'est l'enfer à enlever. On s'entraide entre voisins, chacun son tour, on file un coup de main à mamie qui nous file quelques muffins au passage. Bref, on s'amuse, quoi.

Conclusion : oui, vous pouvez venir, bande de frileux. Vous n’allez pas vous transformer en glaçon en l’espace d’une journée. Le froid n’est pas aussi atroce que ce qu’on vous dit. On vous vend du rêve, ça fait partie du marketing « made in Canada », et ça remplit les poches des marchands de blousons, qui ont bien compris que ceux qui claquaient le plus d’argent là-dedans… c’est nous, les étrangers !

lundi 15 octobre 2012

Immigration, étape 2.


Salut tout le monde,

Aujourd’hui, second article sur mes démarches d’immigration.

Le test de français ou TEF s’est bien déroulé le 28 septembre dernier. Je suis arrivé à 9h dans un des centres qui font passer l’examen.

Tout se déroule par ordinateur, en gros c’est un test de compréhension écrite et orale. Côté expression… rien. À croire que les mailles du filet d’Immigration Québec ne sont pas aussi fines qu’il n’y paraît au premier abord. Ok, première faille du système décelée.

Le test en lui-même n’est pas bien difficile pour une personne familiarisée avec sa langue, c'est-à-dire qui a pris le temps de suivre ses cours de français au lieu de se lancer des boulettes de papier mâché pendant les heures de classe pour tuer le temps.

Le niveau est assez élevé, que ce soit en orthographe ou en grammaire/conjugaison. Je n’ai pas eu de difficulté particulière, mais je suis intimement persuadé qu’un adepte du SMS aura de grandes difficultés.

J’avais peur au début d’être corrigé par une personne au niveau moyen. Faux : le test est parisien, il vient de Paris, est expédié à Paris pour correction. Certaines questions ont d’ailleurs un goût étrangement métropolitain : clichés sur la campagne, sur le niveau intellectuel de la province… j’en passe et des meilleures. Bref, on s’en fout, ce qui est fait est fait, et n’est plus à refaire.

Prochaine étape de l’immigration : l’envoi du dossier pour le Certificat de Sélection du Québec. Il faut :

-         imprimer des tonnes de papiers et les faire certifier conformes ;
-         fournir une myriade de justificatifs servant à déterminer notre niveau et notre volonté d’immigrer ;
-         PAYER les frais de dossier. Qui, tenez-vous bien, sont passés de 200 dollars il y a cinq ans à 750 dollars en… avril dernier. Oui, je n’ai pas de chance, c’est la vie, etc.

Un gros travail administratif s’annonce. Le délai moyen de traitement du CSQ est de cinq mois… je vous laisse calculer les niveaux de stress et d’angoisse afférents.

La suite… au prochain épisode ;-)

mardi 2 octobre 2012

Pêche d'automne :-)


Et voilà, première sortie sous les belles couleurs orangées des érables.

Nous sommes sortis sur notre plan d'eau, samedi dernier. 

Au total, la pêche étant moyenne, on comptabilise une vingtaine de prises à deux dont 15 pour lui (j'ai pris une raclée :D ). J'avais pas le feeling ni le pattern, mais j'ai tout de même réussi à toucher quelques beaux poissons. 

Sa plus belle prise avoisine les 4 livres et mon plus beau poisson atteindra à peine 3 livres et 3 onces. Je sais, ça vous perd ces unités de mesure américaines, mais elles donnent une petite touche d'authenticité à ces reportages pseudo-québécois. ;-)

En prime, vous avez droit à quelques photos de la saison des couleurs qui débute à peine ici au Québec... Magnifique. Avec les lunettes polarisantes, j'ai vraiment été bluffé...




La bise de l'autre côté de la Flaque !

lundi 24 septembre 2012


Petit compte-rendu de mes deux sorties de ce weekend.

Trop de vent, alors on s'est rabattus sur une pêche de bordure, sur la Rivière Châteauguay, au Sud de Montréal, et sur la Rivière des Prairies, le tronçon Nord du Saint-Laurent qui borde l'île de Montréal.

La première sortie a été très dure pour moi, j'ai perdu beaucoup de matériel et je n'ai pas ressenti le déclic salvateur tant attendu. J'ai raté plusieurs dorés, j'ai vu quelques poissons-castors percer la surface à la recherche d'une goulée d'air sous une pluie battante. Heureusement, le soleil a percé en fin d'après-midi alors que j'étais complètement trempé. Je tiens d'ailleurs à remercier mon fidèle chapeau de cuir qui m'a protégé le crâne pendant toute la partie de pêche :-D.

Dans mon esprit d'européen bien formaté, le brochet a bien plus de valeur que l'achigan, et je me suis acharné pour en prendre. Pourtant, rien, pas de brochet en vue. Enfin bon, ce n'est que partie remise (pour le maskinongé aussi).

J'aurai la chance de piquer par erreur un esturgeon, le premier de ma carrière. Il faisait environ 90 centimètres. Les photos sont à venir pour ce gaillard. Une vidéo aussi, si la qualité n'est pas trop pourrie pour la mettre en ligne.

Samedi donc, pas de bol. Dimanche, la pêche fut plus fructueuse. Un petit brochet, et trois dorés pas trop gros. Ci-contre, une photo du bestiau. 46 centimètres ça commence à être beau pour le doré, souvent affecté par le nanisme.

Je vous laisse aussi un gros plan des dents de l'animal : je me suis ouvert les doigts dessus, elles sont bien plus tranchantes que celles du sandre. Un jour peut-être, j'arriverai à saisir ce poisson correctement, sans me blesser au passage. Jean-François m'a montré comment le tenir sans se faire mal et sans lui faire plus de mal que nécessaire. Un grand merci à lui d'ailleurs, si un jour il passe par là. S'il n'était pas aussi mordu de pêche, je n'aurais jamais découvert la campagne québécoise.

Prochain compte-rendu à venir, restez branchés :-).


lundi 17 septembre 2012

Immigration, étape 1


Salut à tous !

Toujours pas fait le moindre article sur la pêche, alors que c’est peut-être un de mes loisirs les plus prenants. À croire que j’ai conscience que ça ne plaît pas au plus grand nombre…

C’est surtout que je n’ai pas d’appareil photo digne de ce nom, et ça m’emmerde profondément. Mais je vais y remédier.

Aujourd’hui, quelques nouvelles de mon statut d’immigré (ou de futur immigré).

Pour résumer dans les grandes lignes, il me faut deux sésames pour devenir Résident Permanent Canadien. Il faut l’aval de la province dans laquelle on veut s’installer, puis l’aval du gouvernement canadien. Une étape provinciale, et une étape fédérale.

Mercredi dernier, le 12 septembre, je fêtais mes six mois de travail chez Les Vilains Garçons. C’est un point important, vous allez comprendre pourquoi.

L’étape provinciale, le CSQ, ou Certificat de Sélection du Québec, est attribué en fonction d’un certain barème. Des points sont accordés pour diverses catégories. On y trouve d’une façon non exhaustive le niveau d’études, le métier pratiqué, l’expérience sur le sol québécois, les langues pratiquées et leur niveau.

Pour ma part, je n’avais d’autre choix que d’attendre six mois d’expérience pour faire ma demande. J’étais trop juste au niveau des points. Je vais donc chercher les points là où ils se trouvent, et là où j’ai des atouts.

Voilà pourquoi j’ai passé le CELPIP (Canadian English Language Proficiency Index Program). Pour avoir un certain nombre de points en anglais, et pour prouver ma maîtrise de la langue.

Le test s’est bien passé, j’attends les résultats dans deux semaines. Si j’avais dû refaire quelque chose dans l’intervalle, j’aurais choisi de ne pas être aussi perfectionniste sur la partie expression orale. J’ai été jusqu’à écrire la moindre de mes réponses avant de la dire, et j’ai raté la dernière question à cause de ça, le temps s'étant écoulé avant que je puisse m’en occuper. Pour la partie écrite, j'ai fini une heure avant la fin, et j'ai clairement vu quels étaient mes points faibles et mes points forts en anglais. J'aurais dû me faire plus confiance à l'oral.

Le 28 septembre prochain, ce sera la date de mon prochain test, à savoir celui de français. Ensuite, une fois les résultats obtenus, il faudra lancer la demande de CSQ.

Nous n’y sommes pas encore, mais les choses sont lancées et c’est très agréable de les voir enfin avancer.

Bises à tous,

Louis.